Une convocation aux allures de tournant décisif L’affaire de l’assassinat du président Jovenel Moïse connaît un nouveau rebondissement. La ...
Une convocation aux allures de tournant décisif
L’affaire de l’assassinat du président Jovenel Moïse connaît un nouveau rebondissement. La Cour d’appel a convoqué plusieurs personnalités clés dans le cadre de l’enquête, dont l’ancienne Première Dame Martine Moïse, l’ex-Premier ministre Claude Joseph, l’ancien directeur général de la police Léon Charles, l’ex-secrétaire général du Conseil des ministres Rénald Lubérice, l’ancien ministre de l’Intérieur Louis Edner Gonzague Day, ainsi que Jeantel Joseph, ancien responsable de la sécurité présidentielle.
Par ailleurs, Joseph Félix Badio, un acteur central suspecté d’avoir joué un rôle clé dans l’organisation du complot, réclame une confrontation directe avec Pierre Espérance, directeur du RNDDH (Réseau National de Défense des Droits Humains), et l’ancien ministre de la Justice Rockefeller Vincent. Une requête qui, selon certains observateurs, pourrait révéler des éléments cruciaux sur les commanditaires et les complicités derrière cet assassinat qui a secoué Haïti et le monde entier.
Des irrégularités judiciaires dénoncées
Si cette série de convocations semble marquer une accélération de l’enquête, la défense de certains accusés dénonce de graves irrégularités judiciaires. Plusieurs avocats pointent du doigt un manque de transparence et des procédures biaisées, mettant en doute l’impartialité de la justice haïtienne dans cette affaire ultra-sensible.
En effet, depuis l’assassinat du président dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, l’enquête a été marquée par des lenteurs, des interférences politiques et de nombreux revirements. Plusieurs suspects ont été arrêtés, tant en Haïti qu’à l’étranger, notamment aux États-Unis, mais les véritables commanditaires du crime restent encore dans l’ombre.
La vérité va-t-elle enfin éclater ?
Cette nouvelle phase de l’enquête soulève une question cruciale : l’impunité qui caractérise la justice haïtienne permettra-t-elle enfin d’identifier les véritables auteurs intellectuels de cet assassinat ? Beaucoup craignent que ces convocations ne soient qu’un écran de fumée destiné à calmer l’opinion publique, sans aboutir à des révélations concrètes ni à des condamnations significatives.
Dans un pays où la justice est souvent instrumentalisée à des fins politiques, la population reste sceptique. Alors que les familles des victimes et une partie de la société civile réclament justice, l’issue de cette affaire pourrait bien être un test déterminant pour l’avenir de l’État de droit en Haïti.
L’histoire récente a montré que de nombreux crimes politiques sont restés impunis. Cette fois, la justice haïtienne saura-t-elle déjouer les jeux de pouvoir et faire éclater la vérité ? Seul le temps nous le dira.
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